Accompagnement Psychocorporel Enfants - Adultes
Quels rôles ont les réflexes archaïques ?
Les réflexes primordiaux mettent en place les capacités émotionnelles, relationnelles, cognitives et motrices de l'individu.
Pendant leur période de développement, ils permettent à l'être en devenir de naître, de se nourrir, s'attacher, se protéger, et se déplacer.
Les réflexes resteront actifs jusqu'à ce que les capacités qu'ils doivent développer soient correctement mises en place. Ils s'intégreront par la suite dans la motricité globale pour laisser place à la motricité consciente et aux compétences plus évoluées.
Après leur période d'intégration, les réflexes intégrés resteront inactifs mais pourront ressurgir à bon escient pour assurer l'intégrité corporelle de l'individu.
Les réflexes archaïques laisseront place aux réflexes de vie (appelés également réflexes posturaux), afin de maintenir dans leur plein potentiel les capacités et compétences acquises.
In utéro, certains réflexes participeront au bon déroulement de la naissance :
Les contractions utérines de la mère activent le réflexe de Pérez qui, associé au réflexe de flexion de la tête va permettre au bébé de chercher l’entrée dans le canal de la naissance.
Les réflexes de Galant, Babinski et Allongement croisé s’activent pour le faire descendre le long de ce canal.
Le bébé continue sa progression par un mouvement de spirale rendu possible par les réflexes de Retournement segmentaire, et Tonique asymétrique du cou.
Le réflexe tonique labyrinthique entraînera à son tour une déflexion de sa tête lui permettant de se dégager.
Le réflexe de Moro permettra au bébé de prendre sa première inspiration.


Lors des premiers instants de vie extra-utérine, certains réflexes permettent au bébé d'assurer sa survie et d'aller se nourrir :
Le réflexe de Babinski permet au bébé de se déplacer en rampant sur le ventre de sa mère pour aller chercher le sein.
Le réflexe de fouissement au niveau du visage lui permet de porter le sein de sa mère à sa bouche et le réflexe de succion de téter. Il peut enfin se nourrir !
Plus tard, le réflexe Paume bouche de Babkin lui permettra, entre autres, de porter lui-même les aliments ( et bien d'autres choses d'ailleurs ) à sa bouche.
Quand ces réflexes se seront assez exprimés et s’intégreront, bébé aura la capacité de se nourrir de façon autonome et purement volontaire.
D'autres réflexes lui permettent de s'attacher :
Le réflexe d’attachement s’active pendant la première heure après la naissance et s’intègre aux alentours du 8e mois.
Il a une influence cruciale sur la future sensibilité physique et émotionnelle de l’individu, sur la sensation de sécurité et sur la formation d’une confiance ou d’une méfiance au monde.


Certains réflexes lui permettent d'assurer sa survie et de se protéger :
Le réflexe de Moro du nouveau né s’activera pour exprimer le besoin d’être nourri nécessaire à sa survie.
Le réflexe de parachute permet à l’enfant de déployer ses bras lors d’une chute afin de protéger sa tête, organe vital.
D'autres lui permettent de se déplacer :
Le réflexe de Babinski, au niveau des pieds, permettra à l’enfant d’initier le déplacement au sol en rampant.
Il le préparera à se mettre plus tard debout.
Le réflexe d’Allongement croisé permettra à l’enfant de prendre conscience de ses deux jambes et de transférer son poids d’une jambe à l’autre afin de le préparer à la marche.


A l'âge de 3 ans, physiologiquement, tous les réflexes sont intégrés dans la motricité globale du corps.
A ce stade la motricité doit être libre de tout mouvement automatique et les réflexes posturaux ou réflexes de vie, doivent être présents.
L'intégration des réflexes constitue la qualité des fondations de l'individu sur lesquelles ses trois piliers fondamentaux se bâtissent, à savoir l'équilibre corporel, l'équilibre émotionnel et le développement cognitif.
